Pouce et tétine

L'un et l'autre sont efficaces pour calmer bébé. Mais faut-il laisser faire ?

 

Le pouce, déjà in utero

Avant même leur naissance, de nombreux bébés sucent leur pouce in utero. « Retrouver son pouce » ou trouver un doigt préféré à sucer peut prendre environ un mois, car le nouveau-né doit apprendre à cordonner ses mouvements dans un milieu non plus aquatique et fermé, mais aérien et ouvert.

 

Un bon moyen de se consoler

Laisser bébé sucer son pouce ou un autre doigt ne présente aucun danger. Cela lui permet de s'apaiser tout seul en cas de petit chagrin, de séparation, ou tout simplement pour mieux s'endormir.

Quant au risque d'une déformation de la dentition, il ne joue que passé l'âge de 3 ans.

 

Sucer, un plaisir en soi

Pour un nourrisson, la succion est un plaisir en soi, qui l'amène à rechercher activement le sein ou le biberon et à se saisir de toutes les possibilités de sucer un doigt, par exemple.

Après avoir tété quelques minutes, bébé est plus détendu même s'il n'a rien avalé. C'est là l'effet de la production d'endorphine : l'hormone du bien-être.

Lorsque votre bébé est un peu anxieux, votre contact couplé à la possibilité de sucer sont la meilleure réponse. Vous pouvez lui donner le sein. Ou lui prêter un petit doigt en attendant qu'il trouve les siens.

 

La tétine : attention à l'accoutumance

Recourir à une sucette n'est pas conseillé. A plus forte raison si vous allaitez votre enfant au sein : la tétine peut fausser le réflexe normal de succion et lui apprendre à « mâchonner », ce qui peut ensuite vous blesser.

 

La tétine peut aussi créer une accoutumance au moment où votre bébé cherche tous ses repères, voire une dépendance dont il lui sera difficile de se défaire par la suite.